bsoco: Vous avez concentré vos activités de conseil et d'accompagnement auprès des TPE, cela signifie-t-il que le marché du e-learning est en train de passer des grandes entreprises aux TPE ?
Béatrice Lhuillier: Cela fait plusieurs années déjà que le e-learning n'est plus l'apanage des grosses sociétés. Les TPE et PME ont compris depuis longtemps l'intérêt du digital-learning pour développer les compétences de leurs salariés "anytime anywhere" comme disent les Anglo-saxons. Mais, pendant longtemps, les coûts de production constituaient un frein indéniable.
Encore aujourd'hui, les éditeurs e-learning du marché continuent à annoncer 15 000 euros la première heure de e-learning : c'est un discours qui n'est plus audible pour les clients aux moyens plus modestes. Et même si on leur certifie qu'un effet de capitalisation sur les modules suivants est assuré, la première facture est douloureuse...et le ROI délicat à atteindre.
C'est pourquoi, de plus en plus, les TPE, PME et organismes de formation décident de produire elles-mêmes leurs contenus e-learning ; en s'appuyant sur des outils de production de plus en plus puissants mais accessibles financièrement. Maisattention aux coûts cachés ! Décider de produire soi-même demande de la méthode et de l'organisation : c'est là que j'interviens !
Pour revenir à votre question, j'ai effectivement revu mon positionnement ces derniers mois : Je travaille depuis 7 ans en qualité de Consultante freelance en digital-learning. En 7 ans, j'ai travaillé pour tout type de structure : de la multinationale aux freelances ! Et j'ai tout simplement pris conscience que les TPE, PME et les freelances disposent d'un savoir et d'un savoir-faire extraordinaire mais ne disposent pas des compétences pour le mettre à disposition de leurs propres clients.
Je les aide donc à penser puis à mettre en place leur stratégie digital-learning et j'adapte les dispositifs aux moyens disponibles.
Comme je le dis souvent "pas besoin de sortir un bazooka pour tuer une mouche ! Faites avec les moyens du bord pour commencer !" Je m'inspire beaucoup du concept de Lean cher aux startups : tester à moindres coûts une hypothèse de travail (simple, économique et proche du terrain) plutôt que d'engager des ressources énormes pour une formation qui peut-être ne trouvera pas d'écho auprès de votre cible.
bsoco: Quels nouveaux enjeux rencontrez-vous actuellement ?
Béatrice Lhuillier: Ces temps derniers, il me semble vraiment très important de garder les yeux et les oreilles grands ouverts car les nouveautés logicielles sont nombreuses : chez les éditeurs historiques du e-learning mais aussi en dehors de ce cercle (mobile learning, vidéos interactives etc.). On découvre parfois des pépites, très intéressantes et peu coûteuses.
La difficulté, finalement, est de réussir à ne rien louper dans cet univers par définition très mouvant mais passionnant !
bsoco: Quels sont vos projets pour l´année 2017 ?
Béatrice Lhuillier: Je souhaite tout particulièrement apporter mes compétences aux organismes de formation qui, actuellement, sont confrontés à de profondes mutations. Les dernières réformes de la formation professionnelle, les demandes croissantes en matière de formation à distance et un contexte général délicat font qu'ils doivent aujourd'hui revoir leurs offres de formation et la manière de les vendre.
En plus de mon expertise en digital-learning (je travaille dans le domaine depuis 15 ans) , j'ai développé ces dernières années des compétences dans le webmarketing qui sont très demandées dans ce secteur.
Cela me permet d'intervenir sur les projets de bout en bout : de la définition de la stratégie jusqu'à la vente des modules en passant par l'utilisation des réseaux sociaux.
bsoco: Comment vous contacter ?
Béatrice Lhuillier: Retrouvez-moi sur mes différents sites :
bsoco : Merci pour vos réponses.