Michel Lollichon, Directeur associé - DistriSoft
Michel Lollichon est ingénieur logiciel et formateur diplômé de l’Université d’Ottawa (Canada). Développeur de logiciels et formateur en languages informatiques depuis 1985, Michel rejoint DISTRISOFT en 2011 comme directeur adjoint et directeur de la technologie. Il opère à partir de Lyon et est responsable de la Division Ingénierie Pédagogique de DISTRISOFT, eLearnTeam.
bsoco : Pouvez-vous présenter votre société en quelques mots ?
Michel Lollichon : Créée est 2001 par Jean-Claude Michel, DISTRISOFT est une entreprise qui a largement contribué au succès en France de plusieurs éditeurs de logiciels. La rencontre avec Articulate en mai 2004 a été le point de départ d’une collaboration fructueuse et une orientation dans le domaine de l’e-Learning – DistriSoft est désormais classé en tant que 3ème distributeur au niveau international. Depuis, avec la création de son pôle ingénierie, eLearnTeam, DistriSoft a développé une offre de services et de formation afin d’accompagner ses clients et utilisateurs dans leurs projets. DISTRISOFT est l’un des cinq partenaires internationaux certifiés pour leur formation par Yukon Learning, le partenaire stratégique d’Articulate.
bsoco : Beaucoup de petites entreprises veulent lancer des projets e-learning, mais est-ce vraiment accessible pour elles ?
Michel Lollichon : La taille de l’entreprise n’est pas le critère principal car les outils e-learning sont plus faciles d’approche. Nombreux sont ceux qui, s’ils sont déjà familiarisés avec l’outil informatique, maîtriseront une solution comme Storyline en quelques jours. Le problème pour ce type d’entreprises se situera plutôt en premier lieu dans la difficulté à dédier du temps et des moyens humains pour développer du contenu e-learning. L’autre écueil et souvent la vraie raison, qui d’ailleurs n’est pas l’apanage des petites entreprises, est plus l’ignorance de la scénarisation et de la pédagogie de façon générale. C’est fréquemment à ce niveau que les gens rencontrent des problèmes. C’est pourquoi nous avons développé une formation dans ce sens, qui permet aux apprenants de surmonter ces difficultés, savoir scénariser en adoptant une pédagogie simple et pragmatique appliquée à l’e-learning.
bsoco : Pensez-vous que l’utilisation des outils auteurs (tel que votre logiciel « best-seller » Storyline) va s’accroître dans les prochaines années ?
Michel Lollichon : L’utilisation de tels outils s’amplifiera de toute évidence. Pour plusieurs raisons, notamment la facilité avec laquelle il est possible de développer des modules rich media avec une solution comme Storyline, et bien plus encore d’ailleurs avec la version 2 attendue en Septembre. D’autre part, la généralisation des formation en ligne, l’utilisation des dispositifs mobiles pour apprendre ou chercher des informations contribuent et favorisent sans nul doute au développement des techniques de digital learning.
bsoco : Quelles méthodes de développement utilisez-vous ?
Michel Lollichon : Notre équipe Projets est constituée de chefs de projets ayant déployé des solutions informatiques importantes pour des sociétés de différents domaines d’activité. Ces expériences nous confère une bonne appréhension des projets de type eLearning et sur les technologies du digital en règle général. Chaque projet est estimé selon son niveau de complexité et d’après un barème interne très précis. Les principales phases du développement sont : validation du cahier des charges, conception du storyboard, conception graphique, prototypage, développement et livraison. Notre méthode d’apprentissage est basée sur l’acquisition de compétences, la réussite et non la sanction de l’examen.
bsoco : De nouveaux acteurs du marché du e-learning présentent le e-learning comme une approche de la vieille école par comparaison avec les MOOC, qu’en pensez-vous ?
Michel Lollichon : C’est une autre approche où, avec le MOOC, le formateur est plus présent dans le système de formation. Dans un MOOC plutôt qu’investir dans scénario et graphismes, on favorisera plus les formats courts en liaison avec le web. Certains adopteront ce mode d’éducation, d’autres préfèreront l’e-learning avec scénario et graphismes plus élaborés. Maintenant, le plus important est l’acquisition de connaissance et son application. N’est-ce pas l’objectif immédiat ? L’une ou l’autre de ces technologies peut remplir cette mission, mais de mon point de vue, la technologie est de second ordre. Les qualités pédagogiques de l’enseignant / du concepteur sont primordiales. Un bon enseignant est relativement rare, quand d’un autre côté le nombre de théories sur la pédagogie ne manquent pas. C’est à ce niveau que l’on devrait s’interroger sur ce qui est réellement efficace et produit des résultats
bsoco : Merci pour vos réponses.
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