bsoco: Vous êtes consultant RH. Qu´est que vous avez besoin de savoir sur vos clients pour leur trouver une solution adaptée ?
Didier Rouxel: Chaque entreprise est différente même si les problématiques sont souvent comparables. J’ai d’abord besoin de comprendre le business model, la trajectoire sur son marché, l’histoire des équipes, tous ces déterminants qui expliquent la culture d’entreprise. Le croisement de ces facteurs constitue l’avantage concurrentiel spécifique, le socle de performance, sur lequel les RH apportent leur contribution. La réussite d’une politique RH est la subtile alliance de la compréhension de ces singularités avec l’utilisation pragmatique de solutions transverses éprouvées, notamment grâce aux technologies.
bsoco: Quelle est votre typologie de clients ?
Didier Rouxel: Le SIRH est un formidable levier d’efficacité opérationnelle pour toutes les tailles d’entreprises. Cependant, les bénéfices sont plus visibles et plus rapides au-delà d’un certain volume de traitement. De ce fait, DRHIS est plutôt spécialisé sur les grandes entreprises, dans le domaine de la gestion des Talents par exemple. J’aime beaucoup travaillé également avec des entreprises de taille intermédiaire qui recherchent une cohérence globale de leurs processus de gestion du personnel ou de développement du capital humain.
bsoco: Présentez-nous, SVP, le rôle du consultant RH ?
Didier Rouxel: Le consultant plonge au cœur des champs de force qui structurent l’entreprise. Cependant, il intervient dans un autre espace-temps. Il n’est normalement pas concerné par les jeux de rôles entre les personnes. Sa technicité, son indépendance apportent un regard nouveau sur les problématiques. En appui des acteurs internes il facilite l’émergence rapide de solutions concrètes et de scénarios nouveaux. Son objectif doit être de rendre l’équipe plus autonome et efficace, dans un processus continu d’empowerment.
bsoco: Quels sont, d'après vous, les facteurs clés de succès d'un projet RH ?
Didier Rouxel: La recette pour garantir le succès d’un projet RH reste à découvrir. Plus sérieusement, le facteur clé est dans l’adhésion et l’engagement des équipes internes dans le projet. Il n’y pas de bonne stratégie sans une parfaite exécution. Celle-ci passe évidemment par la maitrise des technologies et des méthodologies. Paradoxalement plus le projet est technique, plus il doit intégrer le facteur humain, cette intelligence émotionnelle et interstitielle des femmes et des hommes.
bsoco: Pourriez-vous nous en dire plus sur votre coopération avec bsoco sur le dernier Salon SRH de Paris 2015 ?
Didier Rouxel: J’apprécie tout particulièrement la démarche de BSOCO qui associe tout à la fois le regard critique des professionnels du secteur avec le feedback des utilisateurs clients. A l’heure du collaboratif, des réseaux sociaux, du 2.0 nous attendons de nouvelles approches pour nous informer, décider puis déployer des solutions de plus en plus interconnectées. Le client du SIRH n’est plus seulement l’équipe RH interne mais également le manager, le salarié, les autres « stakeholders » de l’entreprise. Ils veulent eux aussi un accès simple au maximum d’informations fiables. La démarche de BSOCO et le succès de la manifestation sur le Salon Ressources Humaines s’inscrivent dans cette dynamique.
bsoco : Merci pour vos réponses.