Vous êtes un acteur connu et reconnu dans le domaine de la gestion des talents mais il semble que pour vous le digital learning soit indissociable. Est-ce vrai ?
Oui ! D'ailleurs Technomedia était, à l'origine une application de gestion de la formation en ligne. Notre solution a été développée en partenariat avec de grands groupes canadiens, notamment Bell canada, dans l'optique de mettre à disposition une plateforme d'apprentissage et de développement des compétences. Nous avons donc conçu les outils du digital Learning et les différentes modalités pédagogiques associées avant même la gestion administrative de la formation et la suite de gestion des talents.
Aujourd'hui, le digital Learning est un levier important du développement et de la gestion de carrière du collaborateur. Il conserve donc une place structurante dans notre suite de gestion des talents.
Qu'est-ce que le digital learning peut apporter aux entreprises ?
Au-delà de seulement s'affranchir des contraintes lourdes de logistique de la formation, il permet de se concentrer davantage sur le contenu pédagogique proposé, de personnaliser les parcours et profiler les formations.
Le digital learning permet également de proposer facilement au travers des portails associés des formations préconisées, obligatoires et du "pick and choose" aux collaborateurs.
Pour le collaborateur, cela lui permet d'être un acteur de son développement. Pour les services formation, c'est un outil incontournable pour répondre aux multiples enjeux actuels, c’est-à-dire continuer par le développement des collaborateurs à répondre aux enjeux et stratégies de l'entreprise, tout en garantissant le développement personnel et l'employabilité.
Quels sont les points de vigilance dans ce type de projet ?
Le point de vigilance principal du digital Learning est le marketing de l'offre et des outils associés. Le collaborateur doit être, si ce n'est déjà le cas, encore davantage considéré comme un "client" du service formation. Il est nécessaire d'y appliquer quelques règles développées depuis des années par le e-commerce et plus globalement par le webmarketing et ces compétences font généralement défaut dans les services formation traditionnels.
Ce point de vigilance s'applique aussi bien à la plateforme de diffusion qu'à l'offre proposée.
Dans le premier cas, Technomedia met à disposition de ses clients tous les outils nécessaires, que ce soit la visibilité et le "profilage" de l'offre, la gestion des communautés d'apprenants, les outils de communication et d'information et bien sûr l'ergonomie et la personnalisation de la plateforme.
Dans le cas de l'offre, ce sont nos clients qui doivent adapter leurs contenus, en prenant en compte notamment le temps d'attention moyen d'un utilisateur et les règles. Dans le digital learning, tout ingénieur pédagogique doit avoir des compétences marketing et tout formateur des compétences de community manager.
Votre plateforme permet-elle de faire des MOOC ? De plus en plus de voix s'élèvent pour dire que les mooc ne sont pas très adaptés aux attentes des élèves. Quel est votre point de vue ?
Notre plateforme dispose de tous les outils nécessaires à la création d'un MOOC. Nous avons cependant peu de retours d’expérience chez nos clients.
Le MOOC n'est qu'une modalité supplémentaire offerte aux services formation, mais elle s'adresse uniquement à un certain type de contenu et de population. Il faut faire attention à l'effet de mode et au fait de vouloir l'appliquer à tout type d'offres. Donc, on ne peut pas dire que la modalité MOOC n'est pas adaptée aux attentes des élèves, c'est l'objectif et la population cible de l'offre qui ne sont souvent pas adaptés à ce type de dispositif.
Combien de temps faut-il pour mettre un mooc en place ?
La réponse est complexe et dépend pour l’essentiel du contenu pédagogique. D'un point de vue totalement technique et applicatif, la création d'une offre MOOC peut être rapide sur notre plateforme, c'est la conception pédagogique et l'animation par la suite qui sont consommatrices de temps.
Samy Diaba, Directeur
Product Management chez Technomedia
www.technomedia.com
Publi-reportage - 11/01/2016